Avec Les Fleurs du mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s'efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l'Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l'expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s'il nous apporte la preuve que l'art ici se dénoue de la morale, il n'en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.D'où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l'obligea à retrancher six pièces du volume - donc à remettre en cause la structure du recueil qu'il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d'écrire pour son livre d'autres poèmes encore. Mais après la censure,...Avec Les Fleurs du Mal commence la poésie moderne : le lyrisme subjectif s'efface devant cette « impersonnalité volontaire » que Baudelaire a lui-même postulée ; la nature et ses retours cycliques cèdent la place au décor urbain et à ses changements marqués par l'Histoire, et il arrive que le poète accède au beau par l'expérience de la laideur. Quant au mal affiché dès le titre du recueil, s'il nous apporte la preuve que l'art ici se dénoue de la morale, il n'en préserve pas moins la profonde spiritualité des poèmes.D'où la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la première édition de 1857 pour « outrage à la morale publique et aux bonnes moeurs » et l'obligea à retrancher six pièces du volume - donc à remettre en cause la structure du recueil qu'il avait si précisément concertée. En 1861, la seconde édition fut augmentée de trente-cinq pièces, puis Baudelaire continua d'écrire pour son livre d'autres poèmes encore. Mais après la censure, c'est la mort qui vint l'empêcher de donner aux Fleurs du Mal la forme définitive qu'il souhaitait - et que nous ne connaîtrons jamais.
Avec Les Fleurs du mal commence la posie moderne : le lyrisme subjectif s'efface devant cette impersonnalit volontaire que Baudelaire a lui-mme postule ; la nature et ses retours cycliques cdent la place au dcor urbain et ses changements marqus par l'Histoire, et il arrive que le pote accde au beau par l'exprience de la laideur. Quant au mal affich ds le titre du recueil, s'il nous apporte la preuve que l'art ici se dnoue de la morale, il n'en prserve pas moins la profonde spiritualit des pomes.D'o la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la premire dition de 1857 pour outrage la morale publique et aux bonnes moeurs et l'obligea retrancher six pices du volume - donc remettre en cause la structure du recueil qu'il avait si prcisment concerte. En 1861, la seconde dition fut augmente de trente-cinq pices, puis Baudelaire continua d'crire pour son livre d'autres pomes encore. Mais aprs la censure,...Avec Les Fleurs du Mal commence la posie moderne : le lyrisme subjectif s'efface devant cette impersonnalit volontaire que Baudelaire a lui-mme postule ; la nature et ses retours cycliques cdent la place au dcor urbain et ses changements marqus par l'Histoire, et il arrive que le pote accde au beau par l'exprience de la laideur. Quant au mal affich ds le titre du recueil, s'il nous apporte la preuve que l'art ici se dnoue de la morale, il n'en prserve pas moins la profonde spiritualit des pomes.D'o la stupeur que Baudelaire put ressentir quand le Tribunal de la Seine condamna la premire dition de 1857 pour outrage la morale publique et aux bonnes moeurs et l'obligea retrancher six pices du volume - donc remettre en cause la structure du recueil qu'il avait si prcisment concerte. En 1861, la seconde dition fut augmente de trente-cinq pices, puis Baudelaire continua d'crire pour son livre d'autres pomes encore. Mais aprs la censure, c'est la mort qui vint l'empcher de donner aux Fleurs du Mal la forme dfinitive qu'il souhaitait - et que nous ne connatrons jamais.
